Les plumes du vent- journal d'atelier
- ghlemp
- 22 sept.
- 2 min de lecture

Il y a des toiles qui s’imposent toutes seules. Celle-ci en fait partie.

Le Gardien du Vent est arrivé en premier, presque sans que je le décide. Puis son équipe s’est dessinée peu à peu, comme si chacun trouvait sa place.

Et soudain, le chat est venu s’asseoir à la fenêtre, d’un naturel désarmant, comme s’il avait toujours été là.

La Plume volante, elle, est née d’un hasard. En allant dans le jardin, j’ai retrouvé une plume de paon. Elle a soufflé son rôle dans l’histoire : messagère ailée, complice du sauvetage.

Puis j’ai vu un bec d’oiseau se dessiner, comme s’il basculait. Était-il blessé par le chat ? Ou tombé du vent lui-même ?

L’ambiguïté reste. Le chat, lui, essaie de nous faire croire qu’il est innocent.

Mais sa patte trahit : une plume y est restée accrochée.
Alors le poème s’est imposé. Je l’ai écrit sur la toile, non pas comme une légende extérieure, mais comme un calligramme qui suit les formes, les courbes, la diagonale du vent. On le lit en suivant le souffle du tableau, il faut s’approcher, comme si l’œuvre confiait un secret.

Et enfin, à gauche de ma signature, j’ai laissé apparaître le hibou-glyphe : mon sceau, inspiré des glyphes mayas.

Lui aussi veille, discret, comme pour dire que l’histoire ne s’arrête pas là.
Le Gardien du Vent semble vous regarder et vous remercie pour avoir distrait le chat.
Le chat essaie de nous dire qu'il est innocent mais on a du mal à me croire.
Et maintenant, à vous de choisir :
Êtes-vous celui qui détourne le chat de sa proie ?
Êtes-vous l’allié invisible qui suit la Plume volante ?
Ou simplement le témoin du vent qui emporte les histoires ?
Chaque regard invente sa propre version.
Car il y a toujours des alliés invisibles…
quand les plumes dansent avec le vent.
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