L'île aux oiseaux - deux lectures d'un même monde
- ghlemp
- 7 oct.
- 2 min de lecture

Ce tableau est né, comme souvent, de la lecture des taches de couleur et des formes qui surgissent spontanément dans la matière.
Le titre s’est imposé plus tard. C’est ma plus jeune fille, Lulu, qui l’a baptisé L’Île aux oiseaux.
Elle a vécu deux ans en Nouvelle-Calédonie et six mois en Nouvelle-Zélande, des terres où les espèces endémiques sont nombreuses et précieuses. Peut-être a-t-elle reconnu ici un écho de ces paysages lointains, où les oiseaux semblent appartenir à un monde à part.
Sur cette toile, le marais devient sanctuaire.
Le héron-scribe

et l’oiseau-grimoire

y veillent, observant les naissances et les métamorphoses.
Dans le nid, un poussin hésite entre poussin, caneton et cygne ; à ses côtés, trois œufs brillent doucement.

Le suspense est là : que révéleront ces coquilles ?
Un colibri, un geai, un martin-pêcheur… ou bien trois merveilles semblables à leur mère hybride, à la tête de martin-pêcheur, aux plumes de geai moqueur, à la queue de colibri et à l’aile-poisson ?

Ici, chaque coquille est une énigme, chaque naissance un prodige.

Mais l’histoire se lit aussi autrement.
Sous la surface, un ver de terre trace son chemin invisible.

Il rappelle que toute vie dépend d’une autre, que le prodige céleste des oiseaux naît aussi de la patience du sol.
Le cycle se referme : ce qui tombe nourrit ce qui renaît.
L’hybride, le héron, le grimoire, le ver — chacun participe à l’équilibre du monde, à ce dialogue entre ciel et terre, entre légende et réalité.
Et vous ?
Quelle lecture en faites-vous ?
Peut-être verrez-vous une autre histoire, un autre lien, une autre naissance.
Racontez-moi votre interprétation, laissez votre regard prolonger le vol.
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