L'ambassadrice des petits oiseaux -une signature entre Terre et Ciel.
- ghlemp
- 15 mai
- 2 min de lecture
Un tableau comme un murmure. Un appel silencieux aux oreilles attentives.
Il y a des tableaux qui naissent comme des murmures.

J’ai découvert ses yeux, la forme de son visage, son chapeau…
Je n’avais qu’à suivre les couleurs de mon fond.
Les oiseaux, les feuillages, les drapeaux de prière sont venus ensuite, comme si la toile savait déjà ce qu’elle voulait dire.
Je l’ai intitulée L’Ambassadrice des petits oiseaux, un surnom que me donnait mon père —comme une reconnaissance discrète de mon lien instinctif avec les voix de la nature.
Ici, elle vous fait face, mais ne vous regarde pas.
Elle penche la tête. Je ressens qu’elle est à l’écoute.

Ses yeux ne sont ni tout à fait ouverts, ni clos :comme pour écouter plus que pour voir.
C’est un regard à la fois intérieur et alerte, tout en résonance.
Le tableau est traversé d’oiseaux colorés, de notes suspendues, de drapeaux de prière imaginaires qui traduisent leurs chants en messages pour qui sait les lire.
L’un des poussins, au premier plan, semble même pousser un cri.
Un cri doux mais déterminé :MON AVENIR, ON EN PARLE PAS ?
Sur le chapeau de l’Ambassadrice, les mots sont là aussi, en filigrane, comme un titre pour un message urgent.
Car mes tableaux parlent autant avec les couleurs qu’avec les lettres.
L’Ambassadrice porte aussi des symboles mayas :l’un sur son chapeau, un autre en boucle d’oreille, les deux autres sur ses épaules, les éléments :le Soleil, l’Air, la Terre, l’Eau.
Ils forment un cercle brisé. La nature souffre, et les oiseaux le clament :Respectez Gaïa.
Vous aurez peut-être reconnu ma signature dans ce glyphe :le glyphe maya de la Terre, que j’ai revisité.
J’y ai vu un visage.
Mon visage.
Un œil ouvert, un œil fermé.
Une lettre "G" dans la joue, un "L" sur le côté,et un "h" qui forme le nez —mes initiales de l’époque où je travaillais chez Sodern.
Moi qui peins des rêves, ce glyphe est devenu mon ancrage
.Un trait entre rêve et réalité.
L’Ambassadrice est peut-être un autoportrait invisible.
Un portrait onirique, né de mes couleurs, entre rêve et réalité.Une messagère fragile, végétale, engagée.
Elle ne crie pas fort, mais elle insiste, entourée d’oiseaux complices.
Et si vous tendez l’oreille, vous entendrez peut-être les drapeaux chanter :
Je traduis leurs cris
Ils chantent le DANGER
Vous n'écoutez pas
Les racines suffoquent
Les ailes tombent.
Les pluies sont diluviennes.
La mer monte.
Le cercle se brise.
Je vous en supplie :
réapprenez à PROTEGER
Pensez GAÏA.
Les oiseaux et moi espérons avoir été entendus.
L'ambassadrice des petits oiseaux a rejoint la forêt qui murmure et Pierre et loup réinventé dans une même harmonie de couleurs.

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